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dimanche, septembre 06, 2009

Neurones- Suite / L'intuition des frères Bach Y Rita


Tout commence vraiment en 1959, le jour où Pedro Bach-y-Rita, vieux poète et érudit catalan émigré aux États-Unis, se retrouve paralysé par un accident vasculaire cérébral (AVC). Le pronostic des spécialistes est rapide : rien à faire, il sera hémiplégique à vie et ses jours sont comptés. Le fils aîné de Pedro, George Bach-y-Rita, est un jeune psychiatre qui refuse de croire son père fichu. Une inspiration « délirante » (il ne connaît rien à la rééducation) lui dicte de considérer le paralytique comme un nouveau-né et de lui réapprendre tous les gestes à la base. Avec l’aide d’un ami et d’équipements bricolés, il va mettre le vieux monsieur à plat-ventre dans le jardin, pour le faire ramper, puis marcher à quatre pattes, sous les yeux des voisins choqués. Au bout d’un an d’exercices quotidiens acharnés, Pedro Bach-y-Rita jouera du piano, dansera et redonnera des cours à la faculté, à la stupeur des toubibs. Personne n’y comprend rien, pas plus George que les neurologues.

Pourtant, le fils cadet du « miraculé », Paul Bach-y-Rita, qui revient d’un long voyage et a suivi avec émerveillement l’achèvement de l’exploit de son frère et de son père, prononce un mot : neuroplasticité. Mais à l’époque, personne ne sait de quoi il parle. Paul est un génie touche-à-tout. Il a vécu dans dix pays, parle six langues, a étudié la médecine et la psychopharmacologie, et va bientôt se mettre à l’ingénierie biomédicale, ainsi qu’à la neurophysiologie de l’œil et du cortex visuel. Sa lecture transversale et hétérodoxe des données scientifiques disponibles (en particulier des expériences allemandes prouvant que le cortex visuel du chat est également sensible aux sensations tactiles) l’en a convaincu : notre système nerveux est une entité vivante infiniment plus modelable et élastique que ce que nous croyons. Quand son père meurt, six ans plus tard, de sa « belle » mort, Paul fait autopsier son cerveau et découvre cette chose stupéfiante : 97% des nerfs reliant son cortex cérébral à sa colonne vertébrale avaient été détruits par l’AVC. Il a donc vécu durant six ans avec 3% de connexions seulement, et c’est sur cette base que son fils George l’a rééduqué ! Mais les neurones correspondant à ces 3% se sont formidablement développés, pour remplir toutes les fonctions vitales - ce qui est strictement impossible en théorie.
Confirmé dans ses intuitions, Paul va se mettre à l’invention d’une machine incroyable : un fauteuil qui, par transformation d’images en impulsions électriques, permettra à des aveugles de voir par la peau ! Trente ans plus tard, ce fauteuil pesant deux tonnes est devenu un appareil minuscule qui, au lieu d’envoyer ses « pixels électriques » à tout le dos de la personne, lui irradie (très discrètement) la langue. Et de cette façon, l’aveugle « voit » avec sa bouche, suffisamment bien pour reconnaître la silhouette d’une actrice, ou éviter un ballon qu’on lui envoie dessus ! Des images « visuelles » arrivent donc à sa conscience à partir de son ressenti tactile.

Le premier article de Paul Bach-y-Rita dans la revue Nature date de 1967, mais il faudra attendre les années 1990 pour qu’il soit vraiment pris au sérieux. Il ne s’en est jamais vexé - les pionniers, souvent un peu mégalos, qui finissent paranoïaques parce que leur milieu les rejette, devraient prendre exemple sur lui ! Aujourd’hui vieux à son tour, Paul Bach-y-Rita dit en riant qu’il peut « relier n’importe quoi à n’importe quoi ». Par exemple, cas le plus simple, détourner quelques-uns des nombreux nerfs de la langue, pour redonner leur motricité à des parties « mortes » du visage de certains accidentés (dont le cerveau apprend que telle partie de leur langue est en fait leur joue). Longtemps, il a été considéré comme un farfelu. Les premiers à avoir cru en lui sont les centaines de personnes qui, sous sa conduite, ont retrouvé leur motricité, leur dextérité, leur équilibre, leur vie ! Certes, pour y parvenir, tous ont dû fournir des efforts colossaux, quotidiennement, pendant des mois, des années. Il faut franchement en vouloir (au moins autant que le vieux papa de ce génie) et ne pas se décourager devant la lenteur des progrès et l’apparente impossibilité de la tâche. Moyennant quoi, l’adaptabilité de notre système nerveux central dépasse l’entendement.

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En leur temps, au XIX° siècle, le Français Paul Broca et l’Allemand Carl Wernicke - et jusqu’à l’Américain Wilder Penfield, un siècle après eux - furent eux-mêmes des génies, d’avoir su localiser les zones corticales qui allaient porter leurs noms. Mais à leur suite, s’est développée une vision fondamentalement « localiste » du cerveau, avec des zones immuables, supposées être « câblées » comme des machines électriques ...... alors qu'en réalité avec nos cent milliards de neurones et nos dix mille milliards de connexions synaptiques constituent une jungle grouillante, que nous pouvons influencer et « jardiner », jusqu’à en redessiner les structures de fond.


Un autre grand personnage de cette révolution est l’Américain Michael Mezernich qui va prouver que laplasticité neuronale ne s'arrête jamais : rien n’est jamais arrêté dans le cerveau...
Michael Mezernich brise le tabou et impose le mot « plasticité » en neurologie. Au point que le fameux Torsten Wiesel fera un geste rare : le prix Nobel reconnaîtra s’être trompé, adoubant en quelque sorte toute une nouvelle façon de penser.....
Les conseils essentiels de Michael Mezernich sont simples :
• ne jamais cesser d’apprendre, régulièrement, toute sa vie, des choses nouvelles, dans des disciplines nouvelles, de façons nouvelles ;
. se méfier de la pollution chimique... sonore ;
• ne pas se décourager devant la lenteur de la rééducation, qui avance par paliers ;
• comprendre que les médicaments neurochimiques peuvent aider, mais ne remplacent pas l’exercice ;
• éviter la tension, le diabète, le cholestérol ou le tabac, qui sont les ennemis de la plasticité neuronale ;
• aimer les aliments anti-oxydants (fruits, légumes, poissons), l’activité physique, le calme, la gentillesse, le rire et l’empathie, qui favorisent la plasticité.


Professor Paul Bach-y-Rita (also rehabilitation medicine), whose research revolutionized the fields of neurobiology and rehabilitation, died Nov.20. 06 Bach-y-Rita began medical school at Universidad Nacional Autónoma de México at age 17 and earned his MD in 1959. Initially, he traveled the globe conducting various research projects, but his career path changed forever when his father suffered a stroke. Bach-y-Rita set up a rehabilitation center for his father and nursed him to a full recovery. The experience reinforced Bach-y-Rita’s theory that brain functions are flexible, not hard-wired.

Most notable was his work in the field of sensory substitution. The research has helped blind people navigate hallways and people with balance disorders walk easily. Eventually, it might help stroke patients recover in full.

Based on this research, Bach-y-Rita co-founded the company Wicab Corp., which developed a device that delivers sensory information to the brain through a helmet and electrodes

2 commentaires:

Anonyme a dit…

stigación Dirección, carrera objetivo favoritos favoritos padre cambió para siempre cuando sufrió una apoplejía. Bach-y-Rita set up a rehabilitation center for his father and nursed him to a full recovery. Bach-y-Rita establecer un centro de rehabilitación para el padre de favoritos y lo cuidó a una recuperación completa. The experience reinforced Bach-y-Rita's theory that brain functions are flexible, not hard-wired. La experiencia reforzó-y-Rita Teoría Bach Que las funciones del cerebro son

viagra without prescription a dit…

Michael Mezernich recommande que nous devons éviter le stress, le diabète, le cholestérol et le tabac à priser, qui sont les ennemis de la plasticité neuronale